`
Rencontre entre notateurs
Centre national de la danse, Pantin
La prochaine rencontre entre notateurs aura lieu le jeudi 12 février (matin, de 10h à 12h30).
Nous accueillerons lors de cette rencontre en matinée :
Romana Schmalisch & Jean-Marc Piquemal, à propos de La Chorégraphie du travail.
Romana Schmalisch est une artiste et réalisatrice qui vit et travaille à Berlin. Elle développe différents projets de film à l’intersection du cinéma et de la théorie, explorant les représentations en jeu dans le cinéma, l’histoire et les structures sociales. Romana Schmalisch est accueillie en résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers en 2013/2014.
Jean-Marc Piquemal est danseur-chorégraphe, notateur Laban et praticien en Body-Mind Centering. Il organise des stages, développe des projets chorégraphiques au sein de l’association 244, et collabore avec de nombreux artistes.
La présentation Chorégraphie du travail de Romana Schmalisch et Jean-Marc Piquemal s’intéresse à la relation entre l’art et le travail. Le point de départ de cette approche est la figure historique du chorégraphe Rudolf Laban, connu avant tout pour son système de notation permettant de symboliser les mouvements de la danse. Il collabora au début des années 1940 avec le manager industriel F.C. Lawrence, en utilisant son système de notation dans l’industrie.
En Grande-Bretagne, Laban commença par étudier les conditions de travail et chercha des manières de les améliorer grâce au développement d’une économie du mouvement. Celle-ci visait à générer le maximum de rendement avec le minimum d’efforts. En premier lieu, Laban nota, avec plusieurs assistants, les mouvements de différentes branches de travail grâce à son système de notation, la cinétographie Laban. Il s’agissait de suggérer des méthodes plus économiques et plus efficaces et d’inventer des exercices compensatoires hors de la production, pour amoindrir la fatigue et les tensions physiques qui s’exerceraient sur une partie localisée du corps.
Pour Laban, il n’y a pas de différence majeure entre la chorégraphie de la danse et le travail en usine. Les deux demandent des études élaborées et la répétition de chaque mouvement afin qu’ils se coordonnent, atteignent un rythme collectif et introduisent un élément esthétique dans les activités professionnelles. Selon Laban, grâce à l’efficacité et aux efforts collectifs, le travail revêt une valeur esthétique, générant ainsi du plaisir pour les travailleurs. L’efficacité dans la production industrielle pouvant être améliorée avec l’aide des méthodes artistiques.
•> http://www.leslaboratoires.org/projet/la-choregraphie-du-travail/la-choregraphie-du-travail
•> http://www.leslaboratoires.org/edition/notes-sur-les-mouvements/la-choregraphie-du-travail
Bertha Bermúdez, à propos du projet Capturing Intention
Bertha Bermúdez a dansé dans des compagnies européennes telles que Frankfurt Ballet, Compañia Nacional de Danza (Madrid), et de 1998 à 2005 avec Emio Greco | PC (Amsterdam).
À partir de 2005, Bertha Bermúdez s’est orientée vers des recherches portant sur la documentation de la danse et la notation. Elle s’est initiée aux systèmes Benesh et Laban. Elle a co-dirigé et coordonné les projets de recherche interdisciplinaires Capturing Intention et Inside Mouvement Knowledge. De 2009 à 2013, elle a coordonné Accademia Mobile, cellule de recherche et de pédagogie au sein de ICKamsterdam, où elle a développé différentes initiatives autour de la transmission, de la documentation et de l’interaction.
Depuis 2014, elle prépare une thèse de doctorat à l’Amsterdam School for Heritage and Memory Studies (université d’Amsterdam) sur la documentation de la danse (Dance Intentionality : A Challenge on Documentation Methodologies and Archiving of Intangible Heritage). Parallèlement, depuis 2009, elle travaille avec « Las negras Productions », où elle développe des projets sur la relation entre la danse et l’image filmé, sous forme d’expositions, de films, d’installations interactives, mettant en jeu les deux formes artistiques.
•> http://insidemovementknowledge.net/context/background/capturing-intention/
À noter que le 12 février (après midi, de 14h à 17h), le CND accueille, comme chaque mois le séminaire Dancesciences, une rencontre interdisciplinaire entre danseurs et scientifiques sur des thématiques communes à ces deux communautés organisée par Labodanse / Labex ARTS H2H.
Lors de cette session de février, Scott deLahunta, parlera de « recherche collaborative et données chorégraphiques » (« collaborative research and choreographic data ») et du projet Motion Bank. Durant la phase 1 de ce projet (2010-2013), l’objectif principal a été la création de « partitions » digitales, en collaboration avec des chorégraphes invités : Deborah Hay, Jonathan Burrows & Matteo Fargion, Bebe Miller et Thomas Hauert.
Cette « rencontre entre notateurs » a été conçue en articulation avec cette session du séminaire Dancesciences, et vous pourrez assister à l’un et à l’autre événement.
Pour des raisons d’organisation, merci de me prévenir - autant que possible - par email de votre venue (marion.bastien@cnd.fr).